LE SOIGNANT, SON PATIENT, LE CORPS ET LE GROUPE BALINT
Lors de La précédente journée d’échanges sur nos pratiques de Leader, en Décembre dernier, nous avons abordé le corps et sa place en groupe Balint, réalisé par Visio-conférence ses limites avec les étudiants notamment ; ses possibilités pour peu que « les bords » soient posés, contenant le travail. Nous avons échangé autour de l’hypothèse que Michael Balint, chercheur, créatif, aurait sans doute été ouvert à cette pratique, dans ce contexte particulier, et en lien avec l’évolution sociétale. Nous avons évoqué aussi le corps du patient en visio-consultation ; le praticien nous dit parfois, que ce corps est exposé, voire exhibé sur le petit écran, comme dans une tentative de séduction ; d’autres fois, il manque, notamment quand il s’agit de réaliser un examen clinique, si riche d’informations. Ces derniers points restent à approfondir.
A propos d’examen clinique, Elisabeth ADLER, médecin généraliste, dans son observation rapportée dans le new England journal of médicine*, nous transmet bien ce qu’elle ressent, quand, à défaut de pouvoir communiquer avec sa patiente âgée érythréenne parlant seulement le Tigrinya, elle se met à palper les muscles de sa patiente qui souffre, au niveau du rachis, de la ceinture scapulaire ; puis masse les épaules, le cou dont elle sent les nœuds et nous fait part des émotions qui la traversent. …
Dans nos groupes, les soignants nous parlent-ils du corps de leurs patients, de la façon dont ils le touchent – ou pas ? Expriment-ils leurs éprouvés sensoriels, les émotions ressenties ? Quel effet le récit du rapporteur a-t-il sur le groupe et sur ses représentations ? qu’en est-il pour nous, leaders ? qu’observons-nous aussi du corps de nos participants, quand ils rapportent un cas, s’expriment, se taisent ? quels fantasmes semblent circuler ? en quoi le leader peut- il aider au-delà d’une mise en mots, à l’élaboration de ce qui se joue dans la relation entre le soignant et son patient, dans ce corps à corps.
C’est autour de tous ces aspects concernant la relation et la présence corporelle bien réelle, éminemment pulsionnelle, que Le GRAL, en lien avec le bureau, nous propose de venir échanger au cours de cette journée. Nous ne doutons pas que nous avons beaucoup à nous dire et à nous apporter mutuellement, merci de venir nombreux … … en présentiel, cela va de soi !
*Nous renvoyons au texte « une relation thérapeutique » : ADLER Elisabeth -N. England J.
Med, October28,21 ; No18,1640 -1641 ; traduit par Luc Canet et envoyé à tous les leaders, en
février, avec les deux communications de la JEP de Décembre.